24matins.fr | Au Cambodge, les réfugiés climatiques, esclaves modernes des fabriques de briques
Par Sophie DEVILLER et Suy SE, AFP.
Après des semaines de sécheresse, Chenda, criblée de dettes, a été contrainte d’abandonner sa rizière au Cambodge pour travailler avec ses quatre enfants dans une fabrique de briques, comme des milliers de réfugiés climatiques de ce pays d’Asie du Sud-Est.
“Beaucoup d’industries dans le monde emploient des réfugiés climatiques. Mais ce qui est unique dans les usines de briques au Cambodge c’est que la très grande majorité des ouvriers sont emprisonnés dans la servitude pour dettes”, relève Naly Pilorge, directrice de l’association des droits de l’homme Licadho.
C’est le cas de Chenda, le propriétaire de l’usine de briques ayant racheté son emprunt.
Elle travaille avec sa fille Bopha, 14 ans, dans le village de Thmey à une quarantaine de kilomètres au nord de Phnom Penh, le long d’une route de terre où des centaines de fours à briques semblables à de petites pyramides flamboient sous le soleil.
Cinquante-six heures par semaine, Bopha, adolescente à la chevelure d’ébène, charge des pavés d’argile sur des chariots.
“Je ne vais pas à l’école. J’essaye d’aider à rembourser les 4.000 dollars qu’on doit même si cela prendra des années”, raconte-t-elle à l’AFP, avant de rejoindre sa mère près de la cahute en tôle où la famille est logée dans l’enceinte même de la fabrique.
“Pour 10.000 briques transportées, nous touchons 7,50 dollars”, ajoute-t-elle.
Le Cambodge est l’un des pays les plus vulnérables au changement climatique.
Après des semaines de sécheresse, Chenda, criblée de dettes, a été contrainte d’abandonner sa rizière au Cambodge pour travailler avec ses quatre enfants dans une fabrique de briques, comme des milliers de réfugiés climatiques de ce pays d’Asie du Sud-Est.
“Beaucoup d’industries dans le monde emploient des réfugiés climatiques. Mais ce qui est unique dans les usines de briques au Cambodge c’est que la très grande majorité des ouvriers sont emprisonnés dans la servitude pour dettes”, relève Naly Pilorge, directrice de l’association des droits de l’homme Licadho.
C’est le cas de Chenda, le propriétaire de l’usine de briques ayant racheté son emprunt.
Elle travaille avec sa fille Bopha, 14 ans, dans le village de Thmey à une quarantaine de kilomètres au nord de Phnom Penh, le long d’une route de terre où des centaines de fours à briques semblables à de petites pyramides flamboient sous le soleil.
Cinquante-six heures par semaine, Bopha, adolescente à la chevelure d’ébène, charge des pavés d’argile sur des chariots.
“Je ne vais pas à l’école. J’essaye d’aider à rembourser les 4.000 dollars qu’on doit même si cela prendra des années”, raconte-t-elle à l’AFP, avant de rejoindre sa mère près de la cahute en tôle où la famille est logée dans l’enceinte même de la fabrique.
“Pour 10.000 briques transportées, nous touchons 7,50 dollars”, ajoute-t-elle.
Le Cambodge est l’un des pays les plus vulnérables au changement climatique.
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